Souvenir pour l'héroïsme franco-russe
- caluca7
- 16 févr. 2015
- 2 min de lecture
Ça y est, nous avons un nouveau sujet en «Design Project». Nous commençons en ce moment les premières esquisses d’un projet de plusieurs semaines.
Mercredi dernier, nous avons chacun choisi un thème parmi différentes propositions, pour lequel nous devons concevoir un objet souvenir. Pour ma part, je travaille sur la victoire de la Seconde Guerre Mondiale en Russie. Cela me parait à la fois difficile et particulièrement intéressant. Ma connaissance de la seconde guerre mondiale se limite grosso-modo à mes souvenirs du lycée. Pour limiter les bévues historiques et diplomatiques, je m’intéresserai à un tronçon particulier de l’Histoire : celui du régiment Normandie-Niemen, dont j’ignorais tout il y a quelques jours. Voici en résumé l'épopée de ces héros de l’aviation.
Envoi
1941 : Le Général de Gaule décide d’étendre l’action des Forces Françaises libres sur le Front de l’Est, en y envoyant une unité d'aviation de chasse. Après de longs pourparlers avec l’URSS, le groupe est constitué à Rayak au Liban. Ces jeunes pilotes ont vingt ans à peine, et n’ont qu’une envie : se battre pour la liberté. Baptisé "Normandie", le groupe de chasse arrive en novembre 1942 à Ivanovo, au Nord-Est de Moscou.
Choix de l’avion à Ivanovo- Acclimatation- Instruction
À Ivanovo, les pilotes français et leurs mécaniciens doivent s’adapter à la rudesse de l’hiver russe. Le commandement soviétique proposent plusieurs types d’appareils au commandant français Tulasne. Il choisira avec tact diplomatique le "Yak", un avion russe.
Pendant plusieurs mois, les Français apprennent à manier ces appareils, à les entretenir par des températures très basses, et à se repérer au dessus de grandes étendues enneigées.
Trois campagnes
Dès la première campagne, entre mars et novembre 1943, au prix de sacrifices héroïques, les Français impressionnent l’armée soviétique par leur tactique offensive. Les victoires se multiplient, mais les victimes aussi. Heureusement, de nouveaux renforts viennent agrandir le groupe de chasse.
En août 1943, l’ensemble des mécaniciens français est appelé sur d’autres fronts. Désormais, les pilotes doivent compter sur les mécaniciens russes. Un beau témoignage de l’amitié franco-russe est l’histoire de Maurice de Seynes. Alors que son avion était en difficulté, le pilote français refusa d’évacuer l'appareil. Il ne pouvait abandonner son mécanicien russe qui était dépourvu de parachute.

Le pilote Jacques de Saint Phalle et son mécanicien
C’est au cours de la deuxième campagne, et sur l’ordre de Staline, que le groupe de chasse prend le nom de «régiment Normandie Niemen» après avoir passé le fleuve Niemen.
Victoire et retour en France
Le 9 mai 1945 marque la fin des combats. Pour récompenser les pilotes de leurs faits d’arme, Staline leur permet de ramener en France leurs «Yak 3». Ils atterrissent le 20 juin au Bourget, accueillis par une foule immense.
Le "Normandie-Niémen» aura alors obtenu 273 victoires confirmées, 37 probables et 47 avions endommagés en 869 combats aériens. Quatre pilotes ont été élevés à la dignité de "Héros de l'Union Soviétique» et vingt et un ont été faits Compagnons de la Libération par le général de Gaulle.
Avec ce projet, je voudrais rendre hommage à ces jeunes héros d'hier. La difficulté est de ne pas écorcher leur histoire, et de communiquer un témoignage prégnant et exemplaire.

Illustration du Yak 3
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